En bref
Voilà, on est au bout de l'Europe. Enfin, au Nord du pays du bout de l'Europe. On y retrouvera les touristes et le frénésie-covid. Très peu pour nous, allons plus loin...
L'été a une fin partout, même en Grèce. S'il pleut nettement moins que dans les pays précédents, une bonne brise fraîche souffle matin et soir sur les montagnes, et sur les plages. D'ailleurs l'eau n'est pas si chaude que ça.
Mais se tenir en pull dehors à 18h, c'est déjà un très net progrès pour nous. Finalement, on va dire que c'est l'été.
Urbi et orbi
La maison traditionnelle est haute sur ses bases. Ouvertures réduites en rez-de-chaussée - les visiteurs n'étaient pas toujours bien intentionnés, étage en débord - peut-être en guise de casquette solaire?
Les villages anciens déroulent leur dédale de ruelles pavées étroites, parfois trop pour les voitures. Les ânes, c'est bien aussi.
Mais en certaines zones, point de village ancien. Cette fois, ce n'est pas le communisme qui a piloté les bulldozers, mais les tremblements de terre. Ainsi, il ne reste plus grand chose de l'ancienne Thessalonique.
On ne sait pas si le concept des fouilles préventives a cours en Grèce, mais les vestiges des temps anciens sont partout. Difficile de rouler dix kilomètres sans un panneau annonçant une tombe macédonienne, ou un champ contenant de vieilles pierres vaguement clôturées.
Ce, surtout dans la plaine littorale de Macédoine et Thrace, cependant, aujourd'hui plantée de coton. Les hauteurs du Pelion appartenaient aux centaures, celles de l'Olympe aux Dieux, et les sauvages canyons du Nord ne devaient même pas figurer sur la carte. C'est que c'est montagneux, la Grèce. Très montagneux. Estomac accroché recommandé sur les routes sinueuses, et bonnes jambes pour les randonnées.
Si l'on trouve encore quelques hêtres et châtaigniers, la montagne d'ici est toutefois celle du Sud : caillou, pelouse pelée et buis.
Ca roule?
Ca roule vite, et ça double promptement. Y compris devant les radars, à se demander s'ils fonctionnent.
Corollaire, des fois ça finit par une petite chapelle, avec icône de saint et bougie, en la mémoire d'un accident. Et des chapelles comme ça, il y en a beaucoup....
Quelques mètres avant les feux, un signal se met à clignoter pour annoncer un prochain passage à l'orange. Penser à ralentir (sauf si vous êtes grec : dans ce cas, accélérer).
Garé à la qualité du carburant, parfois un peu brute aussi pour nos délicats moteurs modernes... Après un plein à une station un peu trop bon marché, les injecteurs réclameront trois demi-pleins d'excellium pour se remettre. Merci d'ailleurs aux frères Delaunay pour l'expertise technique !
Qu'est-ce qu'on mange ?
Des salades. La fameuse grecque en tête, bien sûr : poivron, concombre, oignon, tomate, olives, feta, pain grillé.
De la viande, grillée, en boulettes allongées, en brochettes de souvlakis.
Des pâtes en forme de riz, idéal pour les enfants qui n'aiment pas les pâtes - mais est-ce que ça existe ?
De la moussaka aux aubergines fondantes, idéal pour les enfants qui n'aiment pas les aubergines. Promis, même Victor a décidé que finalement c'était bon.
Covid-era
Changement radical de refrain après un été somme toute plutôt épargné.... Salle intérieure du restaurant ? Bateau pour l'île en face? Musée du site archéologique ? Le pass s'il vous plaît ! Et, pour les enfants, là, le test rapide! A faire en pharmacie, valable 24h, pour la modique somme de 10 euros. A multiplier par le nombre d'enfants - ce qui va légèrement à l'encontre des efforts du gouvernement pour encourager un taux de natalité au ras des pâquerettes.
Allez, quand même une petite nuance : pas besoin de pass ni de test pour manger en terrasse au restaurant, contrairement à un certain pays. Pour la bibliothèque, on n'a pas essayé.
Ainsi va la vie locale
En ce début novembre, on ramasse les olives. Le plus souvent à la main. L'huile d'olive est une institution. Dans les supermarchés, elle se vend par bidons de 10L. Dans les villes, c'est pressoirs et bouteilles qu'on achète.
Comme dans les Balkans, les chiens sont partout, vaquant à leurs occupations ou s'offrant une sieste sur la route. Mais ils doivent partager l'espace (plutôt pacifiquement, on dirait) avec des hordes de chats.
Des bergers mènent leurs troupeaux de vaches, moutons ou chèvres sur les champs en jachère, les collines ou les bas-côtés. Visiblement l'herbe appartient à tout le monde, les champs ne sont d'ailleurs pas clôturés.
On trouve des fontaines et des sources limpides à peu près partout. Le rêve du voyageur.
Pour le travail des champs isolés, le ramassage du bois, ou le ravitaillement des refuges, les mules sont de sortie
Beaucoup plus écologique que l'hélicoptère....
Les tops
Le canyon de Vikos, ses villages de pierre, ses randos.
La péninsule du Pelion, villages perchés et montagnes tombant dans la mer.
La lagune de Thessalonique et ses oiseaux.
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