La mine de sel de Solivar

Nous sommes allés visiter une usine de sel.


La première étape était d'extraire le sel. Attention ! Le sel n'était pas dans la mer mais dans la terre.

Au XVIe siècle, les mineurs descendaient sous terre par des échelles, jusqu'à 155m de profondeur. Ils utilisaient des pioches et des pelles, et remontaient le sel dans des hottes.


En 1752, il y a eu une inondation. On a dû arrêter de descendre dans la mine car c'était trop dangereux. Mais on a découvert que l'eau contenait beaucoup de sel et on a décidé de l'exploiter.


On descendait un grand sac grâce un moulin actionné par quatre paires de chevaux. On utilisait deux sacs : quand l'un descendait, l'autre remontait, puis le contraire en inversant le sens de rotation du moulin. Il fallait donc changer les chevaux de sens à chaque fois, c'est-à-dire toutes les cinq minutes ! Chaque sac contenait 600l de saumure, soit près de 3 tonnes.


On déversait la saumure dans une rigole, qui la conduisait dans huit immenses citernes en bois de sapin (chacune pouvait contenir 1320 hectolitres). Une seconde rigole partait du bas des citernes vers une neuvième citerne. Dans celle-ci, la saumure décantait pendant quatre heures : les graviers, la terre et les impuretés se déposaient au fond de la citerne, laissant le sel propre en surface. Au bout de quatre heures, on envoyait cette saumure propre aux cuisines et on nettoyait la citerne.


Pas question de faire s'évaporer l'eau au soleil comme dans les salines du midi : il ne fait pas assez chaud ici.

Alors, aux cuisines, il y avait de grands fours : dedans, on mettait des troncs d'arbres entiers! Au-dessus se trouvaient de grands bacs, de 87 m2 chacun, tapissés d'ardoise (pour éviter le contact avec le fer de la structure), où la saumure chauffait afin que l'eau s'évapore. Il fallait sans cesse remuer avec de grands râteaux pour éviter que le sel brûle.


On sortait le sel avec des racloirs et on le mettait dans un wagonnet accroché à un rail au plafond, ou des sortes de brouettes portées par les hommes. Puis on l'étalait sur un séchoir, pour qu'il finisse de s'égoutter. L'eau récupérée était envoyée de nouveau dans les bacs de cuisson.

Les fours fonctionnaient jour et nuit pendant trois semaines. La quatrième semaine est consacrée au nettoyage et aux réparations.


On stockait le sel dans des tonneaux. Avec un tonneau de sel, on aurait pu acheter un village entier, et avec le contenu du magasin de stockage, deux fois la Slovaquie ! Cela posait problème pour le transport car il y avait beaucoup de brigands prêts à s'emparer du sel. Donc on a utilisé des sacs de jute, plus discrets, car ils pouvaient tout aussi bien contenir des pommes de terre.


Margaux, Corentine et Victor

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Commentaires: 1
  • #1

    mamée et papé (jeudi, 16 septembre 2021 15:02)

    Très intéressant votre article sur le sel. Cela ressemble un peu à l'extraction du sel dans la baie du Mont Saint Michel où l'on faisait également une saumure et où l'on faisait chauffer dans une grande marmite. Les pauvres chevaux devaient être bien fatigués par ce dur travail!!!! Les poneys de chez Anne sont mieux traités!!
    Continuez de nous envoyer des articles, toujours très instructifs, pour nous faire partager vos découvertes.
    Bisous