Brève introduction à l'art du camping au États-Unis

Ça y est, c'est décidé. Vous partez au Far West, yeahhh! Plus qu'à réserver les hôtels.... Noooon, stop ! Dans l'Ouest, point de salut hors de la tente.


Camper, et pourquoi donc?

Parce que les motels, c'est typique et rigolo 5 minutes mais qu'ils se ressemblent tous. 

Parce que la probabilité de faire des rencontres (... En tout bien tout honneur, je vous arrête de suite) est nettement plus élevée au coin du feu de camp que dans les motels susmentionnés.

Parce que, donc, le feu de camp. Option chamallows grillés entre deux crackers, avec quelques carrés de chocolat. Miam.

Parce que les grands espaces, le silence, le vent, la lune et un milliard d'étoiles, plutôt qu'une banlieue de ville.


Camper, oui, mais pas sans rien

Il y a ceux qui anticipent un minimum leur voyage et ont réservé un vol avec bagage en soute. Hop, tout le matériel de bivouac dans un sac. Éventuellement un p'tit tour chez Decathlon ou (mieux) SLE pour compléter, et c'est parti. Félicitations, vous pouvez passer au paragraphe suivant.

Et puis il y a ceux qui arrivent ici un peu par hasard, parce qu'ils ont vu de la lumière (et un vol pas très cher). 

Un seul Decathlon aux USA, à San Francisco. Sinon il va falloir ruser. Pour notre part, ça a donné :

- chez Feral (Denver): cinq duvets d'occasion au prix imbattable de 5 à 10 dollars pièce, un matelas mousse et deux Thermarest. Ah, et cette poêle sera parfaite pour les pancakes.

- chez Walmart : un saladier, un couteau, deux matelas mousse, une casserole. Et du gaz pour le réchaud (attention à prendre le bon format de vis et ne pas attendre que la bouteille soit vide pour la remplacer, achalandage très aléatoire d'un magasin à l'autre)

- chez Target : une tente - avec toile extérieure qui descend jusqu'en bas, c'est mieux en cas de pluie ...

- chez Outdoor World / Bass shop : un réchaud Pocket Rocket (rapport puissance/encombrement imbattable), du gaz à défaut de Walmart, une cascade et des animaux empaillés.


Camper, oui mais où

Là aussi, deux catégories, un peu les mêmes qu'au paragraphe précédent.

Ceux qui ont organisé leur voyage 8 mois à l'avance et réservé tous les campings. En se jetant sur le site des parcs nationaux 6 mois jour pour jour avant leur venue, parce que les places partent vite.

Et ceux qui ont débarqué mains dans les poches. Nettement plus "wild and free", aller où le vent nous portera, s'arrêter où on veut quand on veut. Choisir de préférence un moment hors saison, en temps de pandémie c'est encore plus facile.

Mais même ainsi, inutile de rêver d'une place en camping réservable de parc. 

On peut tenter sa chance en campground "first come first served", plutôt le matin : dans les coins fréquentés, les places sont parfois réoccupées dès 8h du matin (jamais compris comment les gens faisaient pour arriver à 8h du matin).

On peut demander, avec son plus beau sourire, aux occupants d'un grand emplacement si par hasard ils accepteraient de partager. Une bouteille de vin français doit pouvoir aider, j'imagine.

On peut aller tout bêtement au camping privé. Généralement pas dans des endroits fabuleux, mais à défaut de rocher d'escalade ou de ciel du désert, on y trouve des douches, du wifi voire de l'eau, autant de luxes non garantis dans les parcs ou les camps du BLM.

Et on peut même bivouaquer sans bourse délier, dans les free camps, ou au milieu de nulle part. Voir IOverlander pour les bons plans. Rustique, authentique et fantastique.



Maintenant, à vous les soirées pensives sous les étoiles, la lumière douce du jour nouveau, le crépitement du feu et la visite d'une gerboise... Bon voyage au Far West !

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