C'est comment... Le Costa Rica ?

En bref

A vrai dire, c'est un peu à reculons qu'on a entamé notre découverte du pays, après avoir lu d'acerbes critiques des prix, de la froideur des gens, et du manque de culture. 

Et pourtant, c'est aussi à reculons qu'on a quitté certains endroits... De la verdure et des animaux, on en a eu, check, carte postale ok. Mais ce qu'on retiendra surtout, c'est l'immense gentillesse des Ticos : une bouteille de soda offerte par un passant, un accueil chaleureux dans les hôtels, de l'aide proposée systématiquement dans la rue...


La pluie et le beau temps

En février, c'est la saison sèche. 

Chaleur implacable dès 8h du matin sur la côte Pacifique. Les cumulonimbus montrent régulièrement leurs dents, pour se dégonfler piteusement ensuite.

Côté caraïbe, après un mois de janvier très arrosé, le soleil fait également la loi. Il arrive que de copieuses averses bravent son autorité - assez peu souvent cependant. 

Dans l'intérieur, le ciel bleu du matin glisse doucement au blanc ou gris l'après-midi, sans en faire un drame.



Qu'est-ce qu'on mange ?

Du riz et des haricots ! Voici ce qui ne nous change pas beaucoup de l'Equateur.

Le casado ressemble donc beaucoup au secos équatorien : riz, haricots, crudités, banane plantain ou yucca, et une viande - avec peut être un peu plus de variété : poulet, mais aussi poisson, viande hachée, boeuf épicé...

Et au petit déjeuner ? Eh bien, du riz et des haricots, pourquoi? Mélangés et assaisonnés d'oignons, poivrons et mayonnaise, c'est le gallo pinto. A accompagner d'oeufs brouillés et de toast.


Les petits restaurants locaux s'appellent sodas - rien à voir avec le coca, on y boit plutôt des jus de maracuja ou de guanabana.

Dans les grandes villes, ils cèdent hélas la place à MacDo, KFC et Pizza Hut.

Ici, les panederias vendent surtout des brioches et pizzas - et des baguettes de pain. Non, non, pas la bonne baguette Tradition. Celle à la farine T-10, saveur 0.

Ou comment importer le pire des autres pays....

On est aussi un peu effarés par la quantité d'additifs et colorants dans la plupart des aliments (jus, yaourts, biscuits, pâtes...). Quant au lait et à la farine, ils sont systématiquement enrichis en vitamines, riboflavine, acide folique...


Le café est une institution. En revanche, et assez curieusement pour ce pays producteur de cacao, on trouve peu de chocolat - et il est cher.

Quelques spécialités locales : la purée de haricots rouges, le lait à l'avoine, et la dulce de leche.


Ça roule ?

Oui, ça roule... Laborieusement ! On n'est pas en Amérique latine ici, fini les cars climatisés avec écran.

Les horaires des bus sont incertains et la place dedans non garantie (et ce n'est pas parce que vous avez un billet que vous êtes sûrs de monter. Pas le moment d'aller casser la croûte au soda, mieux vaut faire la queue).

S'il est possible de ne pas repasser systématiquement par la capitale, à l'usage c'est souvent long et compliqué dans ce cas. Un exemple : Orosi-Cahuita. On peut faire Orosi-Cartago-San José-Cahuita. Ou alors on peut constater que San José n'est pas du tout sur la route et optimiser. Ah mais, dans ce cas, ça sera Orosi-Paraiso-Turrialba-Siquirres-Limon-Cahuita. Avec un ou deux bus pleins qui vous laisseront attendre le suivant (...dans 2h, mais comme vous ne le savez pas, vous ne pouvez même pas aller boire un jus de fruits en attendant). Bref, pas bonne idée.

Cerise sur le gâteau, chaque compagnie a son propre arrêt ou terminal. Donc il faudra se promener sur quelques blocs de maisons à chaque changement et réviser son espagnol : donde esta la parada de autobus para...


Si vous avez beaucoup de sous ou pas beaucoup d'enfants en siège auto (ou emmené les sièges auto !), une location de voiture pourrait être une riche idée. Cependant, ne pas se fier aux horaires du GPS, il faudra systématiquement deux fois plus de temps pour aller du point A au point B.


Urbi et orbi

Comme en Équateur, les boutiques vendent de tout en ville, point d'immenses centres commerciaux périphériques. Quelques subtiles différences de marchandise suggèrent cependant un niveau de vie supérieur : smartphones (et plus de vieux portables option dinosaure et telephone-c'est-tout), gadgets en tous genres, ... Mais la machine à coudre a encore de beaux jours devant elle - dommage qu'on manque un peu de place, certaines sont plus belles qu'un smartphone. Ou qu'un camion américain.

Standing plus élevé... Mais des détails qui ne trompent pas : vigiles armés, barreaux systématiques au rez-de-chaussée des maisons, et rouleaux de barbelé d'acier par-dessus les portails. Pas dit que tout le monde ait pu monter dans le train de la modernisation


Les maisons sont généralement sobres et assez petites : une cuisine-salon et une ou deux chambres. Le Bimby (bring in my back yard) et la surélévation ont la cote pour héberger le foyer des enfants. Souvent, une terrasse couverte occupe le devant : deux fauteuils, des voisins, un coucou à ces drôles de touristes qui passent avec leurs gros sacs à dos et trois enfants (forcément très mignons). Vitres totalement inutiles sur la côte, plutôt soigner la moustiquaire. Volets inconnus dans l'ensemble du pays.


Les riches, eux, s'installent dans de vastes condominiums, avec garde à l'entrée, piscine et terrain de foot. Le lotissement version américaine. On a aperçu une parfaite reproduction de village provençal, baptisé La Francia.


Hors des villages, la végétation se fait exubérante - très efficace contre les velléités d'expansion du béton. Les chemins sont rares, et mènent le plus souvent à une finca (exploitation agricole).

En règle générale, chemins, cascades, points de vue sont payants. Cher. Le point noir du Costa Rica, qui nous a coûté pas mal d'énergie en recherches de plans balade gratuits


Covid-era

Masques dans les bus et lieux publics fermés. L'agglomération de San José met le curseur plus haut avec le masque obligatoire dans la rue à partir de 3 ans, et la fermeture des parcs - mais tout le monde n'a pas l'air d'en faire grand cas. 

Lavabos et savon disponibles un peu partout pour se laver les mains, ça change agréablement du gel hydroalcoolique.


Ainsi va la vie locale

L'école a repris début février, de grandes arches de ballons gonflables accueillant les enfants. Les enfants de 4 et 5 ans vont en maternelle. En CP, ça commence doucement, devoirs de coloriage et découpage, on est loin des listes de mots à copier et apprendre pour le lendemain ... Une feuille à destination des parents accompagne lesdits devoirs, rappelant comment accompagner l'enfant, et invitant à trouver un espace calme et clair pour travailler - c'est que les chambres individuelles avec bureau ne doivent pas être légion.

Tous les enfants portent un uniforme : pantalon pour les garçons, jupe pour les filles, polo pour tous, les couleurs variant selon l'école et l'âge.

Covid oblige, les écoles sont restées fermées pendant près d'un an! Actuellement, les écoliers viennent à mi-temps (un jour sur deux ou la moitié de la journée).


Pas de cafetière électrique (option expresso, lait-sucre et lavage intégré). On verse de l'eau bouillante dans un filtre en tissu contenant le café moulu. Simple, rapide et efficace : un filtre est donc venu alourdir (...peu) nos bagages.


Les vaches sont grandes, efflanquées, et au garrot très proéminent.


Dans les bus, l'arrêt se demande souvent en tirant sur une cordelette qui court le long des fenêtres dans tout le bus.


Les hommes vont chez le coiffeur, les femmes chez la manucure, se faire peindre les ongles.


Au traditionnel "Gracias!", on ne répondra pas "de nada", mais "con mucho gusto!".



Écrire commentaire

Commentaires: 0