Trois enfants?!

Depuis le début du voyage, nos têtes blondes (qui sont plutôt brunes) ne passent pas inaperçues. Pour les locaux, ça donne "1, 2, 3 ninos ?! Cuánto años ? Muy bien!" (On a beau être en terre catholique et les églises bien remplies, la contraception est suffisamment entrée dans les mœurs pour s'afficher en grand sur la devanture des pharmacies. Les enfants ont souvent 5 ou 6 ans d'écart)..

Pour les autres voyageurs, plutôt des considérations sur la chance qu'ils ont, ces enfants, quelle expérience... S'attirant parfois un regard sceptique des têtes brunes, surtout quand Victor vient de rouspéter contre le riz éternellement au menu.


Mais, si c'était plutôt leurs parents qui avaient de la chance?

La chance de savourer les petits riens qu'on ne voit qu'avec des yeux d'enfant - ces coquillages extraordinaires, ce lézard qui file, cette fleur fragile...

La chance de s'autoriser à ne rien faire aujourd'hui - discuter, bouquiner, regarder l'heure passer et la vie locale se dérouler.

La chance d'attirer comme un aimant le bienveillance et le meilleur des locaux. Sourires, paroles de bienvenue, glace, jus d'orange,...

La chance d'aller lentement, de s'arrêter sur une plage, de prendre le temps - et d'apercevoir un toucan ou des tortues marines, quand devant les autres sont déjà loin, marchant d'un bon pas vers la fin de la rando ou l'activité suivante. On est toujours surpris de constater à quel point on a vu davantage que nos colocataires d'hôtel, pourtant en allant moins loin.

Et même la chance de finir leur assiette, voire leur délicieux jus de maracuja.


.... Et aussi, pour être exhaustif, la chance d'explorer des coins-pipi improbables, de jouer aux devinettes pendant des heures, de se faire réchauffer la main par une quenotte d'enfant (c'est vrai que par 30 degrés à l'ombre, ça sauve de l'engelure),....











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