7-12 Février : Montezuma

Nous voici donc au Costa Rica. Atterrissage brutal à Alajuela un dimanche matin, après une remise des gaz, un toucher du sol sur une roue et trois rebonds. Brutal aussi, l'atterrissage culturel : ici, tout est fermé le dimanche, on repassera pour le gallo pinto. Même le parc de jeu est fermé, mais là pas sûr que ce soit mieux en semaine.

Une nuit et un bon gallo pinto - à défaut de chocolat- plus tard, ça va mieux. On peut attaquer le sujet suivant : prendre le bus au Costa Rica. Pas de plan, pas d'horaire, pas de terminal central (chaque compagnie a le sien), juste un fichier avec pour chaque terminus, les points de départ possibles et la compagnie. 

Et pas assez de place, pas dit que vous montiez dans le prochain bus. Peut être celui d'après.

Bref faut pas être pressé ni stressé. Culture locale, zen, jeune padawan occidental...


Enfin, un bus Alajuela-Puntarenas, un ferry, un autre bus Paquera-Montezuma et 10h plus tard, voici le village, au bout de la péninsule de Nicoya, les pieds dans le Pacifique.


A Montezuma, on far-niente, on guette un souffle de fraîcheur depuis le hamac, on fume éventuellement des substances diverses - ou on se lève tôt pour partir en exploration parce qu'on est des aventuriers vrais de vrais. Devinez quelle option a choisi la Chouette perchée.


Cascade de Montezuma

Très connue localement, on repassera pour l'aventure en solitaire. Quoique, les hamaqueurs et les fumeurs viennent plus tard, pas grand monde à 8h. Jolie balade. Attention au passage avec la corde, faut marcher les pieds à plat sur le rocher, pas sûr que les enfants passent, ah ça, on nous avait mis en garde. Heureusement que la corde était là pour indiquer le passage en question, sinon on n'aurait même pas remarqué.

Depuis la cascade du bas, trois options : se baigner (assez profond, et là pas de corde pour attacher les marmots), prendre l'escalier qui démarre sur la gauche de l'autre côté du torrent (payant) ou attaquer la sente dré dans l'pentu à droite, flanquée d'un panneau Danger. Ah, enfin un peu d'aventure, partons à l'assaut des racines. Beau tronçon plat dans la jungle au-dessus, option troupe de coatis. Par contre, le chemin de descente sur la cascade du haut, lui, est vraiment expo. Prière de laisser les enfants en haut, mais si, vous y tenez, vos enfants.


Cascade secrète de l'arche perdue d'Indiana John

Rien que ça. Longer les plages vers l'Est, jusqu'à la piedra Colorada. Se dire, ah, c'est ça, la piedra Colorada? (Cairns). Aviser le ruisseau d'eau claire qui jaillit de la jungle, décider de le remonter - juste faire attention aux éventuels serpents, pas vus pour notre part. Arriver à une première cascade, traverser la vasque à gué. Et s'asseoir sous la deuxième cascade pour un bon massage tonique, jouer dans les vasques au-dessus, se baigner en dessous. Tranquillité et fraîcheur (relative) garanties. Voir un tolomuco, moins.


Playa Grande

Depuis la piedra Colorada, continuer toujours vers l'Est, entre plages et jungle, jusqu'à une immense plage bordée de cocotiers, et très originalement nommée Playa Grande. Traces de crocodiles, beaux coquillages et eau tiède. Pour les plus courageux (ou surtout les plus résistants à la chaleur), on peut poursuivre jusqu'à la playa Cocalito et sa cascade, qui se jette directement dans la mer à marée haute.


Au village 

Baignade sur la plage du village, de loin la plus calme du secteur. De préférence après 16h, lorsque le soleil est parti brûler ailleurs, qu'on peut marcher pieds nus sur le sable sans diplôme de fakir, et se poser à l'ombre sans devoir calculer la trajectoire cinétique des noix de coco (rigolez pas, elles tuent plus de gens chaque année que les crocodiles).

Deux belles aires de jeu bien ombragées. Et des singes dans les arbres au-dessus de celle du centre, accès autorisé aussi pour ceux qui ont passé l'âge de faire du toboggan.


Par contre, le village en lui-même n'a pas grand chose d'authentique. Des Français, des Canadiens, des Argentins, pas beaucoup de locaux - à part sur le terrain de foot le soir (terrain qui sert aussi de sèche linge en même temps).

Bref, on vient à Montezuma pour far-nienter, hamaquer, fumer ou jouer les aventuriers du Pacifique, pas pour la jouer Tico.


Plans miam-miam dodo

Dormi à l'hôtel Pura Vida. Cuisine commune bien équipée mais douches pas toujours nickels et tout un tas de fourmis à étudier dans les chambres, idéal pour entomologiste. Rapport qualité-prix pas exceptionnel, comme l'ensemble des hôtels de Montezuma (... Enfin, si vous gagnez au loto, vous pouvez essayer l'Ylang-ylang ressort, sa piscine et ses cours de yoga). Par les temps qui courent, le mieux est de venir sur place voir les possibilités et négocier son tarif (... En notant bien sur un papier le prix final, des fois qu'il changerait mystérieusement au moment de payer. 30 min de bataille ferme pour nous...).

Attention, pas de distributeur de billets sur place, il faut aller à Cobano. Le supermarché accepté les cartes de crédit.

Restos : deux casados bon marché et copieux à Puntarenas, le Macarena à côté du terminal de bus, et celui qui abrite la billetterie du ferry pour Paquera.











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