8-17 janvier : Galapagos

Première destination de ce grand voyage : un petit archipel au large de l'Amérique du Sud. Bizarrement tout le monde en connaît le nom et Victor se taille un certain succès auprès des voisins dans le métro parisien.

 

Les Galapagos, c'est une quinzaine d'heures d'avion, 7h de décalage horaire, et aussi pas mal de dollars : 20 dollars chacun pour la Tarjeta de Control de Traffico, 100 dollars de droit d'entrée (moitié prix pour les enfants) à régler en espèces, et une extorsion de fonds organisée depuis l'aéroport de Santa Cruz (bus 17,5 dollars, bac 5 dollars, et encore 15 dollars de bus). On apprécie grandement sachant que le premier bus était autrefois gratuit et le bac à 50 cts par personne. Ah, il paraît qu'on devra encore débourser 15,5 dollars chacun demain pour avoir le droit de sortir - mais en fait on ne nous demandera rien (on n'a pas proposé non plus). 


Bref, quand on y est enfin, on y reste. Peut-être pas toute la vie comme cet Italien croisé sur la plage (fait beaucoup trop chaud pour nous), mais une bonne semaine.

On passe ainsi 5 jours à Santa Cruz. Au programme, playa, playa, playa. Faut dire que c'est le meilleur endroit pour admirer la faune locale (y compris les humains le dimanche). Les playas, donc :

Bahia de Tortuga, où on ne verra pas de tortue, mais du sable blanc de carte postale et une colonie d'iguanes. Les puissants rouleaux du Pacifique aussi. Pour la baignade, préférer la paisible anse suivante, nichée dans la mangrove. Accès par un chemin de 3 km à travers la forêt sèche, belle végétation aride, mais à faire le matin à la fraîche pour ne pas finir totalement déshydraté.

Playa de la Estacion, moins classe sur les photos, mais des vagues joueuses et plein de poissons multicolores. Les iguanes aiment bien faire des longueurs ici.

Playa Ratonera, à visiter à marée haute pour barboter dans le mini-lagon au milieu des rochers.


Séquence culturelle au centre Charles Darwin (gratuit) mais celui de San Cristobal est beaucoup mieux.

La Ruta de la Tortuga est à faire "accompagné d'un guide" (pas donné le guide), histoire de soutirer quelques dollars supplémentaires au touriste. Mais on peut y aller tôt le matin (avant l'arrivée des guides) et jouer les innocents, on a pu voir la moitié de la réserve ainsi : ici sont élevées des tortues venant de nids des différentes îles, avant leur réintroduction sur leur île d'origine vers l'âge de 2 ans.

Balade incontournable sur le Malecon, le port : les pêcheurs dépecent le poisson, les pélicans essaient de leur chiper un bout, les otaries attendent les restes ou roupillent sur un banc. C'est aussi là que se retrouvent les locaux le soir.


Le 13, changement d'île. On réussit à trouver des billets de bateau à prix raisonnable (30 dollars les adultes, 20 pour Margaux, 15 pour Corentine et Victor), un coup de bol vu la réaction du patron quand on retourne payer! Avant, le tarif officiel était de 30 dollars, mais là aussi la libéralisation est passée par là, histoire que chacun ait son morceau de gâteau... Il faudra rajouter 5 dollars de bateau taxi entre le ponton (auquel le bateau aurait parfaitement pu s'amarrer) et le bateau - le pompon étant que le pilote dudit bateau-taxi essaie de nous refaire payer à bord. On refuse net, il n'insiste pas 

Les enfants espéraient une salle de jeu sur le bateau, c'est ça de commencer par les pays nordiques... Le bateau est en fait un hors-bord couvert. Pas de salle de jeu bien évidemment, pas de salon fermé, pas de gilets de sauvetage et pas de 3e moteur. Bonjour l'odeur d'essence quand le capitaine commence à bricoler dedans. C'est parti pour 2h dans les vagues et creux du Pacifique. Faut pas qu'on coule, faut pas qu'on coule, les enfants ne savent pas nager... Et de toute façon quand nulle terre n'est en vue, ça fait une belle jambe de manier le dos papillon à la Pannoux. 


Terre! Terre! Voici San Cristobal, mon estomac est content. Un peu moins quand le nez saisit le délicat fumet de la colonie d'otaries installée sur la plage (qui leur est réservée, SVP). 

Au programme, pour changer, playa, playa, playa. 

Playa Mann, la plage du village, très appréciée des locaux le soir. Ça descend vite, les vagues sont puissantes et on se laisse rouler dans l'écume.

Playa Carola (presque comme Carolles, dira Margaux), à éviter à marée basse. Les surfeurs s'en donnent à cœur joie sur les déferlantes à la pointe.

Playa Liberia, après 45 min sur le bitume le long de l'aéroport. Encore marée basse! Mais les rochers franchis, voici un vaste lagon en pente douce, à l'eau chaude, idéal pour les enfants. Des otaries comme partout, mais aussi des poissons colorés... Et quand la mer commence à remonter, 4 têtes ridées émergent à 2 m des nageurs émerveillés : des tortues marines ! Évitez juste de pique-niquer ici, les mouches mordeuses sont particulièrement féroces.


Centre d'interprétation passionnant : formation des îles, théorie de l'évolution des espèces, mais aussi toute l'histoire locale, aussi haute en couleurs que ces îles : bagne, tyran local producteur de canne à sucre, communauté utopiste, Norvégiens en quête de l'Eden, disparitions et assassinats...

Très belle vue du mirador de Tijerretas, la forêt sèche, et l'océan, le vaste océan... Des silhouettes noires nagent en contrebas, sans qu'on ne parvienne à les identifier.


Côté vie pratique, après avoir lu et relu que tout était hors de prix sur place, on avait trimballé des pâtes et du riz depuis la France. Dans les mini-markets locaux, effectivement les pâtes sont chères ; quant au pot de Nutella il coûte 15 dollars.... Par contre riz, tomates et bananes très abordables - quoique leur prix varie pas mal d'une gargote à l'autre et surtout à la tête du client! On trouve des pains briochés dans les panederia, et même un cake au chocolat à Puerto Baquerizo Moreno (chouette panederia Savor Cuencano. Le petit garçon des propriétaires a décidé que Victor était su amigo, et lui offrait à chaque fois un petit gâteau. En retour, Victor lui ramènera, illustre fleuron de notre grande gastronomie, une boîte de Smarties)! Du pain et du chocolat, sauvés.


Vu le budget colossal du prix d'entrée, on a fait une croix sur les excursions payantes. Sans regret : on a vu énormément d'animaux, et de toute façon le snorkeling avec de jeunes enfants ..


Alors, plutôt Santa Cruz ou San Cristobal ? Les deux, mon colonel! La première pour les iguanes et les plages plus accessibles aux jeunes enfants (moins dangereuses). La seconde pour les otaries et les tortues marines, et la vie plus tranquille. Chacune a son aéroport, on peut arriver à l'une et repartir de l'autre - sauf à aimer particulierement les montagnes russes sur le Pacifique, mais nous on a préféré Europapark.





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Commentaires: 6
  • #1

    Florent (dimanche, 17 janvier 2021 09:17)

    Finalement, aux Galapagos, ce ne sont ni les otaries ni les iguanes qui veulent plumer la chouette perchée !
    Business is business.

  • #2

    La chouette perchée (dimanche, 17 janvier 2021 15:36)

    Et ça ne va sans doute pas s'arranger, certains voudraient augmenter encore le prix d'entrée pour faire de l'archipel une destination de luxe...

  • #3

    Lilian (lundi, 18 janvier 2021 09:07)

    Mais ou est votre Van bleu??? Vous avez finalement décidé de partir sans lui?

  • #4

    La chouette perchée (mardi, 19 janvier 2021 00:37)

    Malheureusement il n'est pas amphibie... Surtout, c'est trop le bazar en Europe, on attend que ça se calme.

  • #5

    Le Taupin (dimanche, 24 janvier 2021 19:35)

    Comment ça ils ont des moteurs sur les bateaux ? Ils ne voyagent plus en pirogue comme Tintin !

    Idée : Ramener du Nutella français et le revendre sur place pour financer le voyage. (Laissez Victor mener les négociations !)

  • #6

    La chouette perchée (jeudi, 28 janvier 2021 15:22)

    Ah ouais pas mal comme idée... Je sais qu'il y a aussi qui amènent leurs masques de plongée Decathlon depuis la France,cet les revendent aux loueurs locaux en partant!