Voyage au temps du Covid

Une pièce semi-obscure, un lampadaire, un vieux canapé, ambiance mystérieuse

Deux personnes assises sur le canapé.

 

Le scénariste : J’ai eu une idée pour un prochain film….

L’ami : Vas-y, dis voir ?

- Ca serait une pandémie… Ca commencerait au début dans un lointain pays, les gens ne feraient pas trop attention, juste quelques titres de journaux, et puis, PAF ! D’un coup, elle se répandrait sur la planète entière !

-  Et les gens se transformeraient en zombies ? Un peu du déjà-vu, non ?

- Non, non, juste un virus. Un peu comme une grippe, mais en plus méchant. On verrait la planète s’arrêter de tourner, tout serait paralysé, focus sur le quotidien bouleversé des personnages principaux…

- Genre super-héros qui va sauver la planète ?

- Nan, arrête avec tes films d’Hollywood ! Une famille, un jeune en télétravail, un couple à l’approche de la retraite… Des gens normaux, quoi.

- OK, et après ? Tout le monde meurt ?

- Trop facile. Peut-être plutôt une lueur de bout du tunnel, ca commence à aller mieux, les gens reprennent espoir, partent en vacances, tout ca…. Et RE-PAF ! Quelques mois plus tard, deuxième vague !

- Ah ouais, pas mal…

- Et puis pendant ce temps, les scientifiques chercheraient d’arrache-pied un vaccin…. Tout le monde serait suspendu à l’attente de ce vaccin….

- Et là, attends, j’ai une super idée : tu cases une mutation du virus ! Du coup, on ne saurait pas si le vaccin serait efficace dessus, nouvelle panique mondiale !

- Gé-ni-al !

 

  …. Et voilà, maintenant on attend la suite de ce scénario déjanté….

  C’est qu’on en a fait, des plans, A, B, F, Y.

  Le Mexique ? Ils sont repassés en orange Covid, dommage.

  L’Equateur ? Paraît qu’ils vont remettre en place la quarantaine à l’arrivée, dommage

  Oman ? Ils ont refermé avec l’annonce du virus anglais, dommage.

  Mais à côté, le Sri Lanka annonce la reprise des vols internationaux, la Thaïlande lève l’obligation de visa…

  On a épuisé l’alphabet latin, les règles du jeu bougent trop vite pour nous.

 

  Bref, à 10 jours du départ, on ne sait toujours pas où on va. Pas grave, on bricole, on déménage, on mange de la      bûche, et on attend le message divin qui nous montrera le chemin.

 

 

 

 

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